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Vivre un premier hiver est un défi de grande taille pour les nouveaux arrivants du Québec qui proviennent des pays plus chauds d’Europe, d’Afrique ou d’Amérique du Sud. Ceux qui ont choisi le Saguenay comme terre d’accueil ont pu profiter d’un atelier offert par le Groupe Inclusia à Jonquière, samedi matin, afin de connaître les astuces nécessaires à une saison hivernale confortable.

« On présente des trucs qui peuvent paraître très simples pour les gens ici. Il faut pas oublier que si tu n’as jamais vu de neige, tu ne le sais pas que des mitaines c’est plus chaud que des gants », a expliqué l’intervenante du Groupe Inclusia responsable de l’atelier, Manon Murdock. Les thèmes de l’activité étaient variés, allant de l’habillement, au logement en passant par la conduite automobile.

« Je suis arrivé en mars et je n’étais pas du tout prêt. C’était une cassure avec le Cameroun où il faisait 25 degrés et j’arrivais dans le froid au Québec. J’avais seulement un blouson et pas de gants. J’aurais voulu être averti avant mon arrivée », a raconté un des vingt participants présents à l’atelier, Fabrice Njeudan.

Une vingtaine de participants étaient présents pour l’atelier donné par l’intervenante et formatrice, Manon Murdock (à droite).

Faire sécher son linge, avoir le bon manteau, s’assurer d’avoir une bonne alimentation riche en vitamine D, laisser les rideaux ouverts afin d’abaisser les coûts liés au chauffage, à la fin de l’activité, la plupart des participants ont dit être plus prêts pour affronter les grands froids.

« J’appréhende encore un peu, car je n’ai pas encore acheté ce qu’il me faut. Au moins, l’atelier m’a aidé à savoir ce que je dois posséder. Je suis plus prêt parce que je partais sur la base que je ne savais rien », a expliqué Fabrice Njeudan.

Le dernier élément au programme de la rencontre s’intitulait « apprécier l’hiver ». Manon Murdock, qui supervisait l’événement, a voulu faire comprendre qu’il est possible de s’amuser dans le froid et la neige. Elle a présenté différents sports hivernaux, comme la raquette, et des lieux « magnifiques » pour les exercer, comme les sentiers de la Vallée des Fantômes des Monts-Valins.

De nombreuses nécessités hivernales se trouvaient sur une table au milieu de la salle de formation.

« L’intégration c’est plus facile que l’inclusion. On veut aider les nouveaux arrivants à aller à la rencontre de leur terre d’accueil et d’autres choses qui ne sont pas évidentes. C’est plus facile de s’intégrer en travaillant que de se faire inviter à souper par nos nouveaux voisins. »

— MANON MURDOCK

Une certaine compréhension du français était nécessaire, mais les participants n’avaient « pas besoin d’être parfaits », selon la formatrice du Groupe Inclusia. Pour elle, c’était également une opportunité d’entendre et d’apprivoiser la langue. 

Article de Mr WILLIAM SAVARD - Journaliste pour Le Quotidien